C’est quoi le rapport? La comparaison est pourtant simple à faire!
La plupart des entraîneurs que j’ai pu observer avec des jeunes hockeyeurs ont la même dynamique d’enseignement :
- explications
- démonstration
- exercice
- explications (retour sur exercice)…
- et si le temps le permet : re-démonstration et re-exercice.
Lorsque j’ai arrêté de jouer au hockey et que j’ai commencé à être un peu plus près du hockey mineur, écoles de hockey, programmes scolaires, en fait de la plupart des endroits où des jeunes se font enseigner le hockey, j’ai pu voir cette méthode encore et encore.
Donc si on revient à la question initiale :
EST-CE QUE VOUS ENSEIGNERIEZ À VOTRE ENFANT À FAIRE DU VÉLO À DEUX ROUES AVEC CETTE MÉTHODE?
Si on utilisait cette méthode pour le vélo, on laisserait vraiment notre enfant faire son apprentissage par essais et erreurs? On le laisserait tomber et se relever?
Explication
Personne peut vraiment apprendre en se faisant expliquer ou en lisant sur la théorie du vélo. Si on explique à un enfant comment faire et on le regarde essayer, quelles sont les chances qu’il tombe assez souvent pour ne plus vouloir recommencer?
Démonstration
Même en regardant tous les tutoriels YouTube ou tous les exemples de quelqu’un d’autre sur sa bécane, un enfant peut difficilement acquérir la connaissance nécessaire…
Exercice
Se pratiquer à tourner le guidon, à pédaler ou à freiner aussi longtemps que possible ne fera pas non plus que l’enfant pourra aller faire une balade…
Re-explication et re-démonstration
Bon, vous comprenez où je veux en venir?
Quelle est la bonne méthode alors?
Pour apprendre à un enfant à faire du vélo à deux roues, la plupart des gens utilisent une méthode toute simple et qui a fait ses preuves: le suivre, à la marche et ensuite à la course, en tenant son siège, et en appliquant tout juste la force nécessaire pour le tenir en équilibre assez longtemps… Pour qu’il puisse RESSENTIR lui-même ce que c’est l’équilibre.
Enfin, le message que je veux lancer est le suivant: pour faciliter la réussite de votre enfant dans son apprentissage, vous devez vous impliquer. Vous, personnellement. Avec votre temps, votre énergie et toute votre attention. Être celui des deux qui en connait le plus sur l’équilibre à vélo fait de vous le maître et lui l’élève (pas besoin d’être un cycliste de compétition pour pouvoir l’aider!).
J’ai la conviction qu’il en va de même pour le monde du hockey. La méthode des explications au tableau et des quelques coups de sifflet pour partir et arrêter les exercices ne permet que d’observer de quelles façons les jeunes ne les exécutent pas de la manière attendue, pour ensuite leur redonner d’autres explications…
En s’impliquant directement dans les exercices des joueurs nous les aidons à comprendre par eux-même, et surtout sentir les principes que nous tentons de leur expliquer.
Une fois que votre enfant a trouvé par lui-même son équilibre à vélo, combien de fois avez-vous dû lui redonner des explications? Il l’a su une fois et maintenant il le SAIT. Pour toujours.
Et je ne suis pas le seul!
Il y a quelques années, alors que Patrick Roy était entraîneur des Remparts de Québec, je me suis retrouvé, en plein milieu de semaine, dans les estrades du Colisée, à regarder une pratique qu’il menait.
Je savais que Patrick avait du succès avec ses équipes, mais j’ai tout de même été surpris de le voir en plein milieu des exercices, pendant les exercices, à faire prendre des décisions de dernière seconde à ses joueurs, à les forcer à changer de trajectoire, à provoquer des situations inattendues, bref, à tenter de recréer de vraies situations de match. Sans un seul mot, il les forçait à se lever la tête, à être alertes, à exécuter de manière optimale pour atteindre le prochain niveau…
Il était à ce moment-là, celui qui fait vivre le vrai hockey à ces joueurs.
Avez-vous déjà essayé? Laissez-moi savoir dans les commentaires de quelle façon vous vous impliquez dans vos pratiques!